GRATUITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1350 « exemption de payer » (G.
Le Muisit,
Poésies, I, 271 ds T.-L.); 1460 « action d'accorder quelque chose par faveur »
aucun don ou gratuité (
Let. remiss. in Reg. 190 Chartoph. reg. ch. 118 ds
Du Cange); en partic.
1. av. 1755 « caractère de ce qui est désintéressé » (
St-
Simon, 254, 161 ds
Rob.);
2. 1866 « caractère de ce qui s'obtient sans payer »
la gratuité de l'enseignement primaire (
Littré);
3. 1884 « caractère de ce qui est injustifié, non motivé » (
Péladan,
Vice supr., p. 123 : afin que la jactance de la provocation et sa
gratuité augmentât son irritation). Dér. sav. du lat. class.
gratuitus, gratuit*; cf. le lat. médiév.
gratuitas « faveur »
ca 1273 (ds
Latham), lui-même formé sur
gratuitus.