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FOU1(ou FOL), FOLLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 fol subst. et adj. « déraisonnable (d'une personne) » (Roland, éd. J. Bédier, 229, 1207); début xiies. « id. (d'une chose) » (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 925 : fole pöur); 2. 1580 (Montaigne, Essais, I, 36, éd. A. Thibaudet, p. 264 : (le) fol du Duc de Florence). II. 1275-80 jeux fol (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 6634 : et ros et fols et paonez; ibid., 6647 et 6684 : fos); 1347 (Jean Ferron, trad. de la Moralisatio super ludum scaccorum de Jacques de Cessoles, ms. Dijon, BM 525, fo191 ds Romania t. 77, p. 56 : Des alphins et de leurs offices que aucuns appellent fols); 1611 fol (Cotgr.); 1613 fou (M. Régnier, Satire XIV, éd. J. Plattard, p. 128). I du lat. class. follis « soufflet pour le feu; outre gonflée; ballon; bourse de cuir » qui a pris à basse époque en emploi adj. le sens de « idiot, sot » (v. TLL s.v., 1018, 12). II fou a remplacé l'a. fr. et m. fr. alfin, aufin (xie-xves. d'apr. FEW t. 19, p. 48a, s.v. fil), empr., prob. par l'intermédiaire de l'esp. alfil, à l'ar. al fil « l'éléphant », cette pièce ayant été à l'orig. représentée par un éléphant. Le nom de fou vient peut-être d'une comparaison de la position des pièces du jeu d'échec avec celle du fou de cour auprès du roi. (Cf. a. prov. fol, peu après 1276, Tenson de Peire et de Guilhem, vers 45 ds P. Meyer, Les derniers troubadours de la Provence ds Bibl. Éc. Chartes, 6esérie, t. 5, p. 297). V. Devic, Lok., no605, FEW, loc. cit.