ESTERLIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74
esterlin « monnaie d'argent valant quatre deniers » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 6851);
ca 1200
estellin (
Raimbert de Paris,
Ogier le Danois, 992 ds T.-L.);
2. 1260 « poids d'orfèvre » (
E. Boileau,
Métiers, 75,
ibid.). Terme correspondant à
sterling* et au lat. médiév.
esterlingus, sterlingus attesté dep. le
xiies. (
cf. Latham,
s.v. sterlingus et
Du Cange,
s.v. esterlingus), dont l'orig. est obscure (
cf. FEW t. 17, p. 229
a). La finale de l'angl. et des formes du lat. médiév. fait penser à une suffixation germ., mais celle-ci pourrait n'être qu'une réfection analogique. L'explication anc., exposée par
Du Cange, à partir de
Osterlingi, E(a)sterlingi désignant une peuplade de Saxons dont la monnaie se serait répandue dans les relations commerciales, s'accorde mal avec la suprématie de la forme
sterling dans le domaine ags. Il faut aussi mentionner l'hyp. d'un type vieil angl. *
steorling dér. de
steorra « étoile » fondée sur le fait que les plus vieilles pièces normandes portaient une étoile
(NED).