ESCRIME, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1409 « combat » (
Boucicaut, II, 21 ds
Gdf. Compl. : si dure
escrime leur livrerent); 1534 « art de manier l'épée » (
Rabelais,
Pantagruel, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, chap. 25, p. 172 : frapant à tort et à travers, à la vieille
escrime). Réfection, d'apr. l'ital.
scrima « art de manier l'épée » (dep.
xves., L. Pulci ds
Tomm.-Bell.; l'art de manier l'épée est venu d'Italie,
cf. Montaigne, II, 27 ds
Hug. : Nous allons apprendre en Italie à
escrimer), de l'a. fr.
escremie « combat » (
xiies. ds T.-L.), déverbal de
escremir « combattre » (
ca 1100,
ibid.), issu de l'a. b. frq. *
skĭrmjan « défendre, protéger » (
cf. all.
schirmen); l'a. prov.
escremir, escrimir « faire des armes » (ds
Levy (E.)
Prov.; d'où
escrima, ibid., auquel est empr. l'ital.) est, de même que l'esp.
esgrimar, empr. au fr. V.
FEW t. 17, pp. 118-120.