DÉLIÉ, ÉE, adj.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1121-35 « fin, mince, délicat » fém. plur.
delïetes (
Ph. de Thaon,
Bestiaire, 782 ds T.-L.);
2. 1585 « habile, fin (au fig.) » (
N. Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat,
Œuvres facétieuses, t. 2, p. 57 et 58).
B. Subst. 1706
le délié de la plume (
Rich.). Du lat. class.
delicatus qui est à l'orig. des formes d'a. fr. de type
deugié attestées dep. la
Chanson de Roland (éd. J. Bédier, 3389 :
herbe verte et delgee, v. aussi
Gdf. et T.-L.,
s.v. deugié; FEW t. 3, p. 33 b), le type
délié étant formé sur
delicatus sur le modèle de mots où
-ié correspond au groupe phonét.
-icatu (
FEW t. 3, p. 34) et ayant été ultérieurement influencé par le part. passé de
délier*.