DÉCIME, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. [
1. Début
xives. « dîme versée au clergé » (
Aimé de Mont Cassin,
Hist. des Normands, éd. V. de Bartholomaeis, 3
elivre, XV, p. 130)];
2. 1511 « impôt [dixième des revenus d'une année] levé par le roi sur le clergé » (
Lemaire de Belges,
Schismes et Conciles, 2
epart. − III, 296 − ds
Hug. : Et là fut mise sus la
decime de tous benefices et revenus de gens deglise, pour subvenir à ladite guerre. Et fut nommé ledit subside la disme Salhadin).
B. 1611 « dixième partie » (
Cotgr.); spéc.
1. 1795 « dixième partie du franc » (
Loi du 18 germinal an III, Bullet. des lois, IV, 17 ds
DG);
2. 1796 decime sur les spectacles d'apr.
Bouillet 1859; 1799
decime de guerre (Loi du 6 prairial an VII ds
Lar. 19e). A empr. au lat.
decima (pars) [dér. de
decem, v.
dix]; class. « dixième partie, impôt d'un dixième »; médiév. sens 1 « dixième des revenus des produits agraires versés par les fidèles à l'Église » d'abord comme prestation volontaire, puis comme dîme obligatoire; sens 2, 1188 ds
Du Cange t. 3, p. 25 b,
s.v. decimae saladinae; v. aussi
Théol. cath. t. 7, col. 1249. B empr; au lat.
decimus « dixième ».