DUÈGNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Dueña 1621-46 « en Espagne, dame âgée chargée de veiller sur une jeune fille, une jeune femme » (
F. de Bassompierre,
Mémoires, t. II, p. 272 ds
Reinh., p. 362); 1643
Doëgne (
La Fontaine de jouvence, 2
epart., entrée 2, in
Fournel,
Les Contemporains de Molière, t. II, p. 239 ds
Quem. Fichier); 1655
duègne (
Scarron,
Le Roman comique, éd. A. Adam, I, 22 : les Dames en Espagne ont des
Duegnas auprés d'elles [...] ces
Duegnas ou
Duegnes sont animaux rigides et fascheux, aussi redoutez pour le moins que des belles-mères). Empr. à l'esp.
dueña, attesté dep. 1063 au sens de « dame », et dep. 1140 au sens « dame de compagnie » (
Cid d'apr.
Cor.,
s.v. dueño), issu du lat.
dŏmĭna (cf. doña).