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DRÔLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. I. Subst. 1. [fin xves. (publ. d'apr. une éd. de ca 1670) drolle « bon vivant » (Basselin, Vaux-de-Vire, LIII ds Littré)]; 1549 draule (Fr. Habert, trad. d'Horace, Satyres, II, 4, Paraphrase ds Hug.); 1584 drolle (Bouchet, Serées, Préf. ds DG); 1680 drôle (Rich.); 2. a) 1652 « mauvais sujet, personne dont il faut se méfier » (Scarron, Don Japhet, I, 1 ds Œuvres (éd. 1786), t. 6, p. 398); b) 1718 « personne méprisable » (Le Roux); 3. a) 1688 petit drôle « enfant rusé et fripon » (La Fontaine, La Coupe enchantée, X ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 7, p. 468, 481); b) [1739 mon drôle « mon fils » (Caylus, Les Ecosseuses ds Œuvres badines, t. 10, p. 512)]; 1868 drôle (A. Daudet, Pt Chose, p. 78); 4. 1842 « côté plaisant d'une personne ou d'une situation » (Balzac, Autre ét. femme, p. 421). II. Adj. 1. a) 1636 « (personne) qui fait rire, qui amuse par ses propos » (Monet); b) 1670 « id. (d'une situation, d'un objet) » (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, IV, 7); 2. 1664 un, une drôle de (+ subst.) « (personne, etc.) bizarre, inquiétante » (Loret, Muze histor. ds Livet Molière t. 2, p. 136); 3. 1842-43 un, une drôle de augmentatif (Sue, Myst. Paris, t. 8, p. 218). Prob. empr. au m. néerl. drolle, drol « lutin » (Verdam) d'où, au fig. « bon vivant, joyeux compagnon », v. FEW t. 15, 2, pp. 72-74. Le sens d'« enfant » s'est développé au xviiies. dans le midi de la France et s'y est maintenu, d'où son emploi chez les aut. méridionaux. Pour une autre hyp. sur l'orig. de drôle, v. Sain. Sources t. 1, pp. 160-161 et t. 3, pp. 305-306; la base proposée (pic. droller, drôler) se rattache à *tragulare, cf. FEW t. 13, 2, p. 174.