CÂBLE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1. Ca 1170 
chables « gros cordages » (
Rois, 182 dans T.-L. [lat. 
funes]); 
ca 1180 mar. agn. 
cable (
Horn, éd. M.K. Pope, 2922); 
ca 1243 pic. 
kables (Ph. 
Mouskès, 
Chron., 13327 dans T.-L); 
2. 1688 « mesure de 120 brasses » (
Miege, 
The Great French dict., London); 
3. 1867 « ensemble de fils conducteurs » 
(Lar. 19e); 
4. id. archit. 
(ibid.).
II.− 1897 « télégramme transmis par câble » (
Hermant, 
Transatlant., p. 13 dans 
Bonn.)
I du b. lat. 
capulum « espèce de corde » (Isidore dans 
TLL s.v., 382, 62). Le type normanno-picard en 
ca- a concurrencé de bonne heure la forme francienne en 
cha- et l'a définitivement évincée au cours du 
xviiies. 
(Trév.), à la faveur du vocab. maritime. Les formes du type 
cheable, chaable (
xiiieet 
xives. dans 
Gdf. Compl. et T.-L.), d'où le fr. mod. 
câble avec 
a long, sont dues à un croisement avec l'a. fr. 
chaable « catapulte », v. 
chablis, les câbles servant à la manœuvre de cette machine. II abrév. de 
câblogramme*; 
cf. la forme apocopée 
cable de l'angl. 
cablegram, attesté dep. 1884 
(NED).