CORRAL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1668
coural « enclos où sont enfermés les troupeaux » (
Journal de bord du chirurgien A. O. Exmelin, p. 50 ds
Quem.), attest. isolée;
2. 1868
corral (
Verne,
Enf. cap. Grant, t. 1, p. 193). Empr. à l'hispano-amér.
corral «
id. », attesté dep. 1613 (Guaman Poma de Ayala ds
Fried.). correspondant à l'esp. de la Péninsule
corral « cour intérieure, etc. », attesté dep.
ca 1140 (
Cantar de mio Cid d'apr.
Cor.) qui, de même que l'a. prov.
corral « espace, enclos » (fin
xiiies. ds
Cor.; gasc.
courrau « bercail » etc.), cat.
corral «
id. », est d'orig. incertaine : − une dérivation à partir du lat.
currere « courir » (
FEW t. 2, p. 1574, note 10; A. Kuhn ds
Z. rom. Philol., t. 55, p. 604) est difficile à admettre du point de vue morphol., le suff.
-al ne se combinant pas à un rad. verbal; − à une dérivation à partir du lat.
currus « char » à travers un lat. vulg. *
currale « cirque pour les courses de char » (
Cor.; Alc.-Moll.), s'oppose le fait que
currus, à l'inverse de
carrus (char*
), n'a pas d'autre descendant roman. 1 représente une francisation éphémère. Fr.
coral « enclos à bétail » est également attesté dans 3 récits de voyage se rapportant à l'Afrique ou à Ceylan (1685 et 1728 d'apr. Flutre ds
Etymologica Wartburg, 1958, p. 227; 1860 ds
Quem.) : il s'agit là d'empr. au port.
curral (v. Flutre,
loc. cit.).