CONSOMPTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 3
etiers du
xiiies. « action de détruire, d'anéantir » (
Bible, ms. B.N. fr. 899, f
o228 r
ods
Gdf. Compl. [Job XXX, 24 :
non ad consumptionem eorum emittis manum tuam]) − 1521, P. Fabri ds
Hug.;
b) spéc. 1694 « destruction par le feu »
(Ac.), qualifié de ,,vieux`` ds
Lar. Lang. fr.;
2. 1559 méd.
consomption des forces « affaiblissement des forces » (
Amyot,
Marcel., 39 ds
Littré), emploi isolé; 1656 méd.
consomption (
G. Patin,
Lettres, 2, 356 ds
Quem.), qualifié de ,,concept désuet`` ds
Méd. Biol. t 1 1970;
3. 1666 [28 octobre] relig.
consomption des espèces (
Bossuet,
Lettre au ministre Ferry ds
B. de l'institut national genevois, t. 36, 1905, p. 382). Empr. au lat. class.
consumptio « action d'employer, d'épuiser »; attesté en lat. chrét. au sens 1 a (le sens 1 b s'étant développé d'après
consumer « brûler ») et en lat. médiév. au
xives., dans le domaine angl., au sens de « maladie de langueur » (
Latham). Le sens 3 est prob. une spécialisation, dans le vocabulaire relig., du sens 1.
Consomption est attesté au sens de « consommation » au
xviieet au
xviiies. : 1617 (
Coustume de Bergh-S. Winox, rubr. I, art. XIV ds
Gdf. Compl.) − 1771
(Trév.).