CONSÉQUENT, ENTE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. 1308 « qui suit logiquement »
par consequente ordene (
Ystoire li Normant, trad. Aimé, éd. Bartholomaeis, IV, XXXIV); 1370
c'est consequent que (
Oresme,
Ethique, 84 ds
Littré);
2. av. 1680 « qui agit, raisonne avec justesse » (La Rochefoucault d'apr.
FEW); 1714 (
M. de La Motte,
Disc. sur Homère ds
Trév. Suppl. 1752);
3. 1780 « important » (
Dorvigny,
Oui ou non, sc. II ds Ch.
Nisard,
Étude sur le langage populaire, p. 304), qualifié de ,,barbarisme`` par
Littré.
B. Subst. masc.
1. 1370 loc. adv. (
Oresme,
Ethique, I, 12 ds
Gdf. Compl.);
2. a) 1530 « conclusion » (
Palsgr., p. 207b);
b) 1680 rhét. (
Rich. : On se sert des
conséquens pour prouver et pour persuader);
3. 1718 math.
(Ac.). C. Subst. fém.
consequente 1690 mus. (
Fur.). Empr. au lat.
consequens « ce qui suit (notamment dans le domaine de la logique) » part. prés. du lat. class.
consequi « venir après, suivre (notamment dans le temps et le raisonnement) ».
Cf. avec la loc. adv.
par consequent le lat.
per consequentiam (v.
conséquence).