COLÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1265
colere « bile » (
B. Latini,
Trésor, éd. Chabaille, p. 103) −
xvies.,
Hug.;
2. 1416
collere « état affectif violent » (
Le Livre Caumont, p. 50, éd. Galy ds
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 460); 1505 adj. « emporté par la colère » (
Gringore,
Folles entreprises, éd. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, t. 1, p. 57 ds
Romania, t. 65, p. 169 : leur cerveau fier,
colère et trop chault); 1550 d'une pers. (
Ronsard,
Odes, L. 1, ode II, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 71); 1762 « qui marque la colère » (
Rousseau,
Émile, L IV ds
Littré : humeur
colère);
3. entre 1556 et 1577 fig. « déchaînement violent » (
R. Belleau,
Œuvres, t. 1, p. 65 ds
IGLF : les plus ardantes
coleres du ciel). Empr. au lat. impérial
cholera « maladie bilieuse, bile », b. lat. « colère » (Jérôme ds
TLL s.v., 1015, 12), lui-même empr. au gr. χ
ο
λ
ε
́
ρ
α (
choléra*).