COLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca. 1310 dr. médiév. « tenancier, occupant, habitant d'une terre »
li colone de celle terre (
Ystoire de li Normant, trad. de Aimé de Mont Cassin, éd. V. de Bartholomaeis, livre II, XXIII, p. 84, 5);
2. 1689 dr. fr. « fermier » (
J. Domat,
Lois civiles [
dans leur ordre naturel] ds
Trév. Suppl. 1752);
3. av. 1735 dr. rom. (Le P. J. Longueval,
ibid.);
4. 1748 dr. en gén.
colon partiaire (
Montesquieu,
L'Esprit des lois, éd. J. Brethe de la Gressaye, XIII, 3, p. 151).
B. 1. Mil.
xives. hist. anc.
coulon « qui fait partie d'une colonie, habitant d'une ville nouvelle » (
Bersuire,
Tit. Liv., B.N. 20 312 ter, f
o33 v
ods
Gdf. Compl.;
cf. aussi ds
Guérin);
2. 1663 « occupant, nouvel habitant d'une colonie moderne » (
De Crecy,
Le Guidon de la navigation, p. [XVII]). Empr. au latin. class.
colonus « cultivateur, métayer, fermier » et « habitant d'une colonie »;
colonus partiarius en b. lat. jur. (Gaius) très usité en lat. médiév. (
Nierm.) pour désigner le tenancier d'une terre.