CHŒUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1120 théol. p. anal. avec les chœurs des anges
li cuers des apostles [apostolorum chorus] (
Psautier Cambridge, Te Deum, 7, éd. Fr. Michel, p. 281); 1223
les cuers des angeles (
G. de Coincy, éd. F. Koenig, II,
Mir., 28, 268);
2. ca 1120 « groupe de personnes chantant des chants religieux » ici appliqué à des oiseaux (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 580);
3. a) 1568 théâtre antique
chore (
L. Le Roy, trad. des
Politiques d'Aristote, III, 2 Commentaire ds
Hug.);
b) 1568
chœur théâtre (
Garnier,
Porcie ds
IGLF;
cf. aussi
Bradamante, Argum. 97, IV, p. 5,
ibid. : Et par-ce qu'il n'y a point de
Chœurs, comme aux Tragedies precedentes, pour la distinction des Actes);
4. 1704 « partie d'une œuvre musicale chantée par plusieurs personnes »
(Trév.). B. Ca 1150
quer « partie d'une église où est placé l'autel, autour duquel les clercs chantent la messe » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 882); 1357
chœur (d'apr.
D. Lottin,
Recherches hist. sur la ville d'Orléans. I, 154 ds
IGLF). Adaptation, faite à différentes époques, du lat. class.
chorus « danse, groupe de danseurs et de chanteurs » (sens 3 a), en partic. « chœur de la tragédie antique », du gr. χ
ο
ρ
ο
́
ς de même sens. Le sens B est empr. au lat. chrét. (818-819,
Règle de Saint Benoît, 43 ds
Nierm.), lui-même issu du sens « ceux qui, pendant les offices, chantent dans la partie de l'église située autour de l'autel » (Isidore de Séville ds
Blaise).