CHAS1, subst. masc.
Étymol. et Hist. Début
xiiies. (
G. Le Clerc,
Bestiaire, 2479 ds T.-L. : Par le
chäas [
c(h)asse leçon des mss D et F] d'une aiguillette);
xiiies.
cas (
D'un Juis ki s'acomen. av. les crest. [
Juitel ms.
xives.], Ars. 3527 f
o3
bds
Gdf. Compl.). Orig. incertaine. Peut-être à rapprocher, avec l'a. fr.
chas « corps de bâtiment » (v.
Gdf.;
FEW, t. 2, p. 316
a) et l'a. prov.
cas « caisson, ballot » (1467 ds
Pansier t. 5, p. 167), du lat. class.
capsus « caisse (d'une voiture), sorte de cage » d'apr. le sens de « bulle » attesté au
iiies. (Apicius ds
TLL s.v., 363, 54) à partir duquel l'idée de petit objet creux, puis de cavité, se serait dégagée. La forme
chaas, bisyllabique dans deux de ses attest. du
xiiies. (
supra et
Tournoiement d'Enfer, éd. Långfors, v. 1401 ds
Romania, t. 44 : Par le chaas d'une aguille), reste inexpliquée mais pourrait être un équivalent prosodique de
chasse « chas » (2 ex. de G. Le Clerc ds T.-L.), ce dernier mot étant parfois lui-même trisyllabique (
cf. T.-L.), peut-être d'apr. de nombreux mots commençant par
chaa-;
cf. aussi l'hésitation entre
chastëé et
chaasté (T.-L.). Un étymon *
cavaceum (
EWFS2), adj. substantivé dér. du lat.
cavum « trou, cavité » (v.
cave) ne peut expliquer ni le fr. ni le prov.
cas, caus, le
v placé entre deux
-a- ayant dû régulièrement se maintenir.