CHARITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 2
emoitié
xes. relig. « amour de Dieu et du prochain » (
St Léger, 33 ds
Henry Chrestomathie 1960, p. 10 : Perfectus fud in
caritet);
b) 2
emoitié
xes.
id. « l'amour parfait qui est en Dieu » (
Passion, 160 ds
Bartsch Chrestomathie 1908, p. 8 : en
caritad toz es uniz);
2. a) 1160-74 « repas de charité offert aux voyageurs dans les monastères » (
Wace,
Rou, II, 1745 ds
Keller, p. 58a); 1172-76 plus gén. « don, aumône » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, 1889 ds T.-L.);
b) ca 1175 « attitude ou sentiment de générosité envers les pauvres » (
Chr. de Troyes,
Chevalier lion, éd. W. Foerster, 2839,
ibid.);
3. 1662 « complaisance, bonté » surtout ds l'expr.
avoir la charité de (
Racine,
Œuvres, éd. P. Mesnard, t. 4, 479,
Lettres d'apr. Lexique par Marty-Laveaux, t. 8, Paris, 1873). Francisation du lat.
caritas, -atis (signifiant d'abord « cherté » v. ce mot) « amour, tendresse » (Cicéron ds
TLL s.v., 460, 5) d'où le sens du lat. chrét. (1) (
Epître de St Paul aux Ephésiens, 3, 17 ds
Blaise,
cf. St Augustin ds
TLL s.v., 460, 12 : caritatem voco motum animi ad fruendum deo propter ipsum et se atque proximo propter deum) qui traduisait le gr. α
́
γ
α
π
η, le sens concret de « don, aumône » étant attesté dep. le
iiies. (Tertullien,
ibid.) et le sens précis de « repas de charité » dep. le
vies. (St Grégoire le Grand ds
Nierm.).