CHALUMEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xiies.
chalemel « roseau » (
Psautier Cambridge, éd. F. Michel, 67, 31 ds T.-L.) en partic. 1165-70 mus. (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. W. Foerster, 2054,
ibid. : Sonent [...] Muses, estives et fretel, Et buisines et
chalemel); 1464 [date du ms.]
chalumeaulx (Ms. de Rouen des
Quinzes Joies mariage, [1918], 83 ds
Quem.); d'où 1680 « tuyau de la musette » (
Rich.); 1832 « sons graves de la clarinette » (
Raymond);
2. a) ca 1160 « tuyau d'or ou d'argent destiné à canaliser les vapeurs d'un parfum » (
Enéas, éd. Salverda de Grave, 6467); 1530 « pipette pour aspirer le vin » (
Palsgr., p. 240
b); 1625 «
id. » liturg.
chalumeau (D. Doublet, p. 334 ds
Gay t. 1);
b) 1680 « tuyau avec lequel on souffle sur une flamme pour la rendre plus intense » (
Rich.);
3. 1832 « branche frottée avec de la glu pour prendre les petits oiseaux » (
Raymond). Du b. lat.
calamellus [dimin. de
calamus « roseau »; à rapprocher de 2 a et de 3
calamus, aux sens de « branche creuse d'un candélabre » (
Vulgate, Exode, 25, 31 ds
TLL s.v., 124, 75) et de « gluau [pour la piéde] » (Properce, 3, 13, 46,
ibid., 123, 65)], attesté au sens de « pipeau » au
ves. (
Arnob.,
in psalm., 150, p. 570
Ads
TLL s.v., 117, 34 [p. métaph.]); le sens de « chalumeau pour le vin eucharistique » ne semble pas exprimé en lat. par
calamellus, mais entre autres par
calamus (
Archéol. chrét. t. 3; v. aussi
Gay).