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CHABLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1251 a. norm. bosc cablé « bois abattu » (Sentence ds Agr. en Norm. au moy. âge de L. Delisle, p. 361 cité ds Moisy); 2. 1386-87 « gauler (les noix) » (Compte de J. Guérin, fo21 vo, Arch. Cher ds Gdf.); 1501-02 (Comptes de l'Hôtel-Dieu de Bourges ds Jaub.), attesté dans la lexicogr. dep. Trév. 1704 qui note le mot comme provincialisme; 3. arg. 1883 chabler « rosser » (d'apr. Esn.); 1927 « frapper brutalement » (A.-L. Dussort, Des Preuves d'une existence, ms. dép. par G. Esnault en 1938, p. 143). Orig. obsc. Peut-être dér. de l'a. fr. cadable « catapulte » (Roland, éd. Bédier, 98), caable (ibid., 237), lui-même du gr. κ α τ α ϐ ο λ η ́ proprement « action de jeter », par l'intermédiaire d'un b. lat. *catabola (DIEZ5, p. 536; REW3, no1756; FEW t. 2, p. 483b; Bl.-W.5, v. accabler) bien que le gr. ne semble pas attesté au sens propre (resté cependant très vivant dans le verbe κ α τ α ϐ α ́ λ λ ω « jeter à terre, abattre » et plusieurs de ses dér.); l'existence dans la frange sud et en partic. sud-est du domaine d'oïl de formes du type chap(e)ler, de même sens (FEW, loc. cit.) conduisent à envisager une infl. de l'a. fr. chapler, chapeler* (du b. lat. capulare au sens spéc. « couper du bois » vies. Lex. sal. ds TLL s.v., 382, 58), dont le rad. se trouve dans chapleïz (var. chablis), terme fréq. en a. fr. pour désigner un combat violent; on notera cependant que les termes se rattachant à cette dernière famille évoquent toujours l'usage d'un instrument tranchant.