CAUSE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xiies.
fere la cause de « assumer l'affaire de, faire droit à » (
Psautier de Cambridge, psaume 139, verset 13, éd. Francisque-Michel, p. 249); 1165-70 « affaire, procès » (
B. de Ste Maure,
Troie, 5466 ds T.-L.); 1606
causes d'appel (
Nicot); 1718
être en cause, mettre en cause (Ac.); 1797
donner gain de cause (
Gattel); 1816-24
en désespoir de cause (
Chateaubriand,
Mél. pol., p. 90);
2. 1465 p. ext. « intérêts (en partic. d'une pers.) » (
Farce de Pathelin, éd. R. T. Holbroock, 1075, Paris, 1929, p. 56); fin
xves.
cause perdue (
Coquillart,
Poésies, éd. Charles d'Héricault, Paris, 1857, t. 2, p. 138);
xviies.
prendre fait et cause (M
mede Sévigné ds
Dochez,
Nouv. dict. de la lang. fr., Paris, 1860); 1787
faire cause commune (M
mede Staël,
loc. cit.); 1814-48
les besoins de la cause (
Hugo,
Correspondance, p. 277). Empr. au lat. class.
causa « procès, affaire judiciaire » et « intérêts de quelqu'un, de quelque chose ».