CARÈNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Mar.
a) 1246
carenne « quille » (
Propositions des commissaires du roi de France [trad. de traités passés entre St-Louis et le procureur du podestat de Gênes, rédigés en lat. médiév. :
in carena] ds
Vidos, p. 294), attest. isolée;
b) 1552
carene « ensemble de la coque immergée » (
Ronsard, sonnet XLIV ds
Les Amours, éd. Laumonier, t. 4, p. 47);
2. 1316-28
carine «
id. » (
Ovide Moralisé, éd. C. De Boer, XIV, 4275) − 1606 (
Crespin,
Le Thresor des trois lang. esp., fr. et ital., Genève).
II. 1753 bot.
carine (Trév.); 1782
carène (Abbé
Rozier,
Cours complet d'agric. [...] ou
Dict. univ. d'agric. t. 2). I 1 a) empr. à l'a. génois
carena à travers le lat. médiév.; 1 b) empr. à l'ital.
carena (
xves. ds
Batt. t. 2) lui-même d'orig. génoise. I 2 est empr. au lat.
carina proprement « demi-coquille de noix » d'où « carène de vaisseau »,
Vidos, p. 294. II lat. sc.
carina (
cf. 1819
Candolle Bot., p. 393,
s.v. carène : pièce inférieure de la corolle, courbée en forme de nacelle); dér. de I en raison de l'aspect morphol. de ce pétale.