CANOT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1519
canoe « petit bateau, fait d'un tronc d'arbre creusé, dont se servent les Indiens » (
Pigafetta,
Rel. du prem. voy. autour du Monde par Magellan, p. 44 [à propos de Haïti] ds
König, p. 50); 1599
canot (Capitaine
Bruneau,
Hist. véritable de certains voiages perilleux et hazardeux sur la mer, p. 206 [à propos d'une île des Antilles] ds
Arv., p. 147);
2. 1677
canot « petit bateau utilisé pour le service d'un plus grand » (
F. Dassié,
L'Architecture navale, p. 70,
ibid., p. 151). Empr. à l'esp.
canoa «
id. », attesté dep. 1492 (Colón d'apr.
Cor., Fried., R. Loewe ds
Z. vergl. Sprachforsch., t. 61, pp. 54-57,
König, pp. 50-52 et Brault ds
Rom. Philol., t. 15, p. 131), lui-même empr. à l'arawak des Bahamas
canoa (v.
FEW t. 20, pp. 60-61). Le suff. dimin.
-ot* a remplacé la finale
-oe, inhabituelle en fr. (v.
Barb. Misc. 17, n
o9). L'hyp. de
Diez3, suivi par Loewe,
loc. cit., selon laquelle
canot au sens 2 serait un dér. du néerl.
Kaan « bateau » fait difficulté du point de vue sém.,
canot apparaissant d'abord au sens de « bateau des Indiens ».