CANONIQUE, adj. et subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1250 subst. « droit des prémisses que l'on payait aux évèques en Orient » (
Ass. de Jérus., I, 30 ds
Gdf. Compl.), attest. isolée;
2. 1321 adj. « conforme aux canons de l'Église »
droit canonique (A.N. JJ 60, f
o106 r
o,
ibid.); 1546 « conforme à la règle, régulier » (
Rabelais,
Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 148); 1783
age canonique « âge requis par les règles pour les gouvernantes des ecclésiastiques » (
Restif de La Bretonne,
Les Contemporaines du commun, p. 145);
3. 1847 subst. fém. philos.
canonique d'Épicure, supra ex. 5. Empr. au lat.
canonicus « conforme aux règles, régulier » (mus.
canonica ratio « théorie de l'harmonie », Vitruve ds
TLL s.v., 275, 26), chez les auteurs chrétiens, en parlant des textes sacrés (St Jérôme,
ibid., 275, 38) et en parlant des règles ecclésiastiques (Grégoire,
ibid., 275, 80); le lat. est également attesté au sens de « relatif à une redevance, à un impôt » (
ives. ds
TLL s.v., 276, 2). Le lat. est lui-même empr. au gr. κ
α
ν
ο
ν
ι
κ
ο
́
ς « relatif aux règles [en musique, grammaire, astronomie] »;
cf. au sens 3 de
canonique, le gr. τ
ο
̀
κ
α
ν
ο
ν
ι
κ
ο
́
ν désignant la logique dans la philosophie d'Épicure (Diogène Laërce ds
Liddell-Scott).