CÉLESTE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 « du ciel en tant que séjour de la divinité »
seignour celeste Dieu (
Alexis, éd. G. Paris, 57);
ca 1175
la celestre Jerusalem (
Benoit,
Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 33981);
b) ca 1121-1135 (
Philippe de Thaun ds
Bartsch Chrestomathie, 21, 158, p. 67 : E li criz de la beste Demustre voiz celeste);
c) p. ext. 1534 « particulièrement délicieux » (
Rabelais,
Gargantua, 4 ds
Gdf. Compl. : C'estoit passetens
celeste de les veoir ainsy soy rigoller);
2. a) 1534 (
Rabelais,
Gargantua, 10, éd. Marty-Laveaux, I, p. 43 : Le bleu signifie certainement le ciel & choses
celestes, par mesmes symboles que le blanc signifioit ioye & plaisir); d'où 1560 « couleur bleue » (
A. Paré, XV, 20 ds
Littré);
b) 1616-20 « du ciel, du firmament » (
D'Aubigné,
Hist., I, 237,
ibid. : arbore un panache d'oiseau
celeste). Empr. au lat.
caelestis 1 contexte païen dep. Ennius ds
TLL s.v., 67, 65 : emploi subst.; Cicéron,
ibid., 67, 67, emploi adj.; contexte chrét. dep. St Hilaire ds
Blaise : Jerusalem caelestis, Vulg.
ibid., spéc. « divin, de Dieu », St Cyprien,
ibid.; 2
Rhet. Her. ds
TLL s.v., 69, 51.