BRAVOURE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1648
bravure « vaillance, courage » (
Scarron,
Virg. trav., I, p. 166 et II, p. 140 dans
Livet Molière, : Ne vous piquez point de
bravure);
2. id. « acte de bravoure »
(op. cit., ibid.);
3. 1663
bravoure [d'approbation] synon. de
bravo, surtout au plur., v.
Ac. 1718 (
Molière,
Impr. de Vers., scène 5,
ibid. : je réponds d'une
bravoure d'approbation) seulement au
xviies. dans
Livet,
Molière; 4. 1798
air de bravoure (Ac.).
Empr. à l'ital.
bravura DEI;
FEW t. 1, p. 248b; attesté dans
Batt., au sens de « bravade, arrogance » dep. le
xves. (Boiardo), au sens de « courage, audace » dep. 1541 (Berni), au sens de « action de bravoure » av. 1543 (Firenzuola) et comme terme de mus.
aria di bravoura, av. 1861 (Ross. dans
Tomm.-Bell.);
cf. Bouhours,
Doutes, 1674, p. 54 dans
Livet Molière, s.v. bravoure. L'ital.
bravura est dér. de l'adj.
bravo (suff.
-ura), v.
brave. L'hyp. d'une orig. esp. (
REW3n
o945) ne convient pas car l'esp.
bravura attesté dep. le
xiiies. au sens 1 (d'apr.
Cor.,
s.v. bravo et
Al.), n'a pas les sens 2, 3 et 4 du fr. (v.
Al.).