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BRAQUE, subst. masc. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xves. bracque (Glossaire romanlatin de Lille dans Barb. Misc. 6, no7); prob. av. 1500? braque (Perceval, fo109bdans Gdf. Compl., s.v. brachet); 1500 bracque, spéc. bracq masc. « bracque mâle », bracque fém. « bracque femelle » (Lettre de M. d'Egmont au Marq. de Mantoue dans L. G. Pélissier, Doc. rel. au règne de Louis XII, 275 dans Barb., loc. cit.); 1526 braque (sans distinction de sexe) (Corresp. de J. de Matignon, éd. L. H. Labande, 19, ibid.); 1736 (Marivaux Télémaque travesti, éd. Deloffre, 197 dans Quem. : J'étois fou comme un Braque dans ce tems-là); d'où 2. l'emploi adj. 1736 « un peu fou » (Marivaux, loc. cit., 210, ibid. : jusqu'à quand serez-vous toujours Braque?); 1797 (Restif, Monsieur Nicolas, Pauvert, 4, 126, ibid. : Dupont-Lambert est braque, mais bonne). Issu du germ. *brakko « chien de chasse » que l'on peut déduire de l'a. h. all. braccho, m. b. all., m. néerl. bracke (Kluge20, s.v. Bracke) − soit par l'intermédiaire de l'a. prov. brac (Bl.-W.5; FEW t. 15, 1, p. 238, 1rehyp.) xiies. dans Rayn. − soit par celui de l'ital. bracco (Wind, p. 63; Barb., loc. cit.; Bl.-W.5; FEW, 2ehyp.), début xives., Dante, Convivio dans Batt.; l'origine de l'attest. de 1500 est en faveur de cette dernière hyp.; cf. aussi le syntagme bracque d'Italye, 1574, Charles IX, Chasse du Cerf, éd. Chevreul, 35, dans Barb., loc. cit. Les formes rom. accentuées sur le rad. sont issues du nomin. germ. *brakko (par l'intermédiaire d'un lat. vulg. *brácco; cf. lat. médiév. bracco, viiies.-ixes., Formulae Senonenses, II add. 4 p. 225, 21 sqq. dans Mittellat. W. s.v.), tandis que l'a. fr. bracon (braconner*) est issu de l'acc. *brakkon; dans le domaine gallo-rom., seul l'a. prov. est issu du nomin. germ., l'a. fr. corresp. ne semble pas attesté : on peut cependant déduire son existence de ses dérivés brachet* et braconnier*.