Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
BRANDON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1. a) 1130-40 « torche (de paille) enflammée pour éclairer (ou mettre le feu) » (Wace, Ste Marguerite, éd. E.A. Francis, 520−ms. A−); [1222 lat. médiév. brandones plur. désigne le 1erdimanche de carême où l'on promenait des torches enflammées (Charte dans Du Cange t. 1, p. 736b,c)]; 1268 les brandons (E. Boileau, Métiers, 1rep., tit. LXXXIII dans Gdf. Compl.), considéré comme ancien dep. Ac. 1740; b) 1634-35 « débris enflammés, échappés à un incendie » (Corn., Méd., V, 1 dans Rob.); 2. 1275-80 fig. « ce qui excite » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 12723); qualifié de ,,vieux`` de Fur. 1690 à Trév. 1771, considéré comme d'un emploi noble dep. Ac. 1798; 1560 brandon de sedition (L'Hospit., Har. aux Et.-Gén. dans Gdf. Compl.); 1798 brandon de la discorde (Ac.). II.− [1310 lat. médiév. jur. brando « voile, morceau d'étoffe, signalant une saisie judiciaire » (Charte dans Du Cange t. 1, p. 736c)]; 1416 « bâton garni de paille, signalant une saisie judiciaire » (Choix de Pièces inédites relatives au Règne de Charles VI, éd. L. Douët d'Arcq, Paris, 1863-64, t. 2, p. 135). I dér. de l'a. b. frq. *brant « tison » (brand*), prob. par l'intermédiaire d'un a. fr. *brant « tison » qui ne s'est pas maintenu, peut-être en raison de son homonymie avec l'a. fr. brant « épée »; cf. l'a. fr. brander « luire, flamboyer » (ca 1150 Thèbes dans T.-L.), autre dér. de cet a. fr. *brant. L'a. cat. brandó (1296 Alc.-Moll), l'esp. blandón « torche » (1493 dans Cor.) sont empr. à l'a. prov. brandon « brandon » (fin xiies. dans Rayn.), v. FEW t. 15, 1, p. 252a, note 4; ce fait confirme l'orig. frq. de brant*. II prob. même mot en raison de la ressemblance de ce signe de saisie ou d'interdiction (Beauchet) avec une torche.