BRAHMANE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [1298 relig.
abraiaman(t) « prêtre hindou faisant partie de la première des castes » (
Le Livre de Marc Pol, version de Rusticien de Pise, 211 d'apr.
Quem.); av. 1307
abramain (
Id., version revue, 631,
ibid.)];
2. 1532
brachmane (
F. Rabelais,
Œuvres, éd. A. Lefranc, t. 4,
Pantagruel, p. 209) − 1866 (
Lar. 19e); 1667
brahmane (
F. Bernier,
Lettre à Chapelain du 4 oct. 1667, publiée dans
Hist. de la derniere Revolution des Etats du Grand Mogol, t. 1, p. 89 dans
Arv., p. 101);
3. 1699
brame (
Lettres édifiantes et curieuses, I, p. 17 dans
Dalg.,
s.v. bráhmane, p. 147); 1845
brahme (
Besch.);
4. ca 1540
bramine (
J. Balarin de Raconis,
Les Voyages de L. di Varthema [...] trad. de l'ital. en fr., p. 158 dans
Arv., p. 101); 1899
brahmine (Nouv. Lar. ill.).
1 représente une adaptation éphémère du skr.
brāhmana «
id. » (dér. de
Brahmā, nom d'un dieu de l'Inde). 2 et 4 sont prob. empr. au skr. par l'intermédiaire des formes port.
brahmane (dep. 1505 dans
Dalg.,
loc. cit., p. 145; le mot existe en port. dep. 1333 sous la forme
barahamate, v.
Dalg.,
ibid.) et
bramine (dep. 1502,
T. Lopes,
ibid.). 3 représente prob. une forme abrégée (
cf. la forme éphémère esp.
brama citée en 1585 par
Dalg.,
loc. cit., p. 147). V. aussi
FEW t. 20, p. 93,
s.v. brāhmana.