BRAGUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1308 « culotte » (
Ystoire de li Normant, trad. Aimé, 2-34 dans
Quem.);
2. 1553 mar. (
Rabelais,
Quart livre, ch. 18, éd. Marty-Laveaux, II, 337).
1 empr. au prov.
braya, braga (
braya, xiiies.,
braga fin
xives dans
Rayn.), lui-même du lat.
braca (braie*
); 2 plutôt qu'issu de 1 par transposition au domaine mar. (
FEW t. 1,
s.v. braca), est sans doute empr. à l'ital.
braga «
id. » (dep. 1607,
B. Crescentio,
Nautica mediterranea d'apr.
Vidos, p. 253) mot prob. génois,
cf. le dér. lat. médiév.
bragoto attesté à Gênes dès 1495 (v.
Vidos,
loc. cit.). Cette hyp. s'appuie sur le fait que l'ital. est la seule lang. rom. où les sens « culotte » (ital.
braca « culotte » dep.
xiiies. d'apr.
DEI) et « cordage » (ital.
braca « cordage, câble qu'on noue autour d'objets pour les soulever » dep. 1503-72, G. Bartoli d'apr.
Tomm.-Bell. et
Batt.) ont coexisté, et que le génois a fourni aux autres lang. rom., partic. au fr., de nombreux termes de mar. (v.
Vidos Tecn., pp. 295-310).