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BOUTIQUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1242 bouticle « lieu où un marchand ou un artisan étale et vend sa marchandise » (Curiosités des anciennes justices, 286 cité d'apr. Desmaze dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, 1898, p. 301); 1377 botique (Texte dans les Preuves de l'Hist. de Bourgogne, III, 44, éd. 1748, ibid.); 1565 bouthique (H. Estienne, Conformité du Langage fr. avec le grec, éd. Feugère, p. 207); 1690 p. ext. (Fur. : Boutique, se dit aussi du fonds du Marchand); 2. av. 1575 « lieu où l'on travaille, atelier » (Bullinger [1504-1575], La Source d'Erreur, I, 9, p. 99 dans Hug.); d'où av. 1564 fig. (Calvin, Lettres, 1699 [XIV, 468], ibid. : La fantasie de lhomme est une merveilleuse boutique pour forger des folles imaginations); p. ext. 1740 (Ac. : En style populaire, on appelle Boutique, Une maison où les domestiques sont mal); 3. 1309 pêche bouticle « barrique » (Joinville, St Louis, 436c dans T.-L.). Empr. au gr. α ̓ π ο θ η ́ κ η « magasin, dépôt » attesté chez Thucydide (Liddell-Scott); vraisemblablement, étant donné cette orig., par l'intermédiaire de l'a. prov. botiga/-ca (1314 dans Rayn. II, 243b; cf. aussi boutiqua en 1492 d'apr. Pansier, t. 3, p. 27) avec i notant la prononc. de η en gr. tardif; l'anc. forme en -icle est due à l'épenthèse d'un l de renforcement assez fréquent en anc. et moyen fr. entre voyelle accentuée et -e final des mots d'empr. (cf. cronikle « chronique », demoniacle « démoniaque » etc.); l s'est maintenu dans bouticlar « bateau pour le poisson vivant » ou « magasin de poisson vivant » (Trév. 1771; Littré); pour le sens 3 un croisement avec boute* « tonneau » n'est pas impossible (EWFS2, s.v. bouclard).