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BOUGONNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1611 « exécuter un ouvrage de manière malhabile, bâcler » (Cotgr.), attest. isolée (jusqu'à Ac. 1798 : Bougonner. Gronder entre ses dents [...] Il est populaire), qualifié de ,,très-familier`` dans Ac. 1835 et de ,,familier`` dep. Besch. D'orig. obsc., bougonner semble être un régionalisme. Cotgr. le signale comme ,,mot orléannois``; encore attesté au sens relevé par Cotgr. dans les dial. norm. (Dum.) et du Centre (Jaub.), tandis que les dial. vendéen, vendômois et cauchois attestent bougon dans des accept. qui font réf. à ce sens. L'hyp. est confirmée par le fait que la 1reattest. du mot (Cotgr.) est isolée jusqu'à la fin du xviiies. (où le mot n'est admis dans Ac. qu'avec la mention ,,populaire``) à rapprocher de l'angl. to bungle d'orig. onomatopéique (NED) attesté dep. 1530 chez Palsgrave qui le relève sous la graphie to bungyll et le glose fatrouiller c'est-à-dire « bâcler, faire hâtivement qqc. » (Palsgr., p. 461 et 472) et barbouiller « id. » (Ibid., p. 628). Le passage du sens de « faire » à celui de « dire » reste cependant inexpliqué. Un rapprochement avec le m. fr. bougon « tronçon », fr. mod. boujon* « outil à plomber » (EWFS2) ou boujonneur « juré du corps des drapiers qui marque les étoffes » (Littré) fait difficulté des points de vue sém. et phonétique.