BOUGE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1190
buge le plus souvent fém. « valise, coffre, sac » (
Ambroise,
Guerre sainte, 9858 dans T.-L.); début
xiiies.
bouge (Ph.
Mousket,
Chronique, 22191,
ibid.), noté comme n'étant plus en usage dans
Trév. 1740-1771;
2. ca 1200 (le plus souvent masc. en a. fr.; mais fém. encore dans
Fur. 1690) « petite pièce arrondie servant de pièce de décharge, grenier » (
Escoufle, 8016 dans T.-L.); 1671 « petite chambre de valet » (
Pomey); 1732 (
Trév. : [...] Il signifie aussi une chambre, une maison extrêmement mal propre et toute en désordre. Avez-vous vû l'endroit où il loge? C'est un vrai
bouge);
3. xves. « partie renflée d'un objet, d'une partie du corps humain » (
Wavrin,
Anchienn. Chron. d'Englet., II 135, Soc. de l'H. de Fr. dans
Gdf.); 1606 (
Nicot :
Bouge [...] l'on appelle le
Bouge d'un bouclier, la bossette qui est au milieu d'iceluy, eslevée en rond); 1680 tonnellerie (
Rich.).
Empr. au lat.
bulga « bourse de cuir » sans doute d'orig. gauloise; d'où les accept. faisant réf. à une forme arrondie (déjà en lat.,
Lucilius dans
TLL s.v. 2240, 30, pour désigner le ventre).