BORDEL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1105 judéo-fr.
bodel « cabane, maison » (
Lévy Trésor, p. 42); 1160-74
bordel (
Wace,
Rou, éd. Andresen, II, 1019 dans T.-L. : un
bordel ... U uns fuluns maneit) − 1590
bordel sing. dans
Gdf.; − 1611
bordieux plur. dans
Cotgr.;
2. a) ca 1200
bordel sing. « lieu de prostitution » (
J. Bodel,
Saxons, éd. Fr. Michel, I, 131 dans T.-L.); 1
erquart
xiiies.
bordiaus plur. (
Renclus,
Carité, LXXII, 7 dans
Gdf. Compl.); 1537
bordeau sing. (
Des Periers,
Cymbalum, Dial. 1, I, 18 dans
Hug.), forme du sing. encore notée dans
Cotgr., considérée comme ,,vieillie`` de
Fur. 1690 à
Littré;
b) 1585
bordels plur. (
Mont., II, 350 dans
Littré);
Fur. note ,,on dit maintenant
bordel``.
Dér. de l'a. fr.
borde (borde*
); l'a. prov.
bordel « lieu de prostitution » (
xiiies. P. Cardinal dans
Rayn.), dimin. de
borda est une formation parallèle; l'ital.
bordello «
id. » (
xiiies., Brunetto Latini dans
Batt.) est emprunté soit à l'a. prov. (
Batt.; Cor.,
s.v. burdel), soit à l'a. fr. au sens 2 (
DEI;
Migl.-Duro).