BOÎTE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1150 (
Wace,
St Nicolas, éd. Ronsjö, 1459 d'apr.
Keller, p. 212a); 1177 « petit coffret à couvercle » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, 2965 dans T.-L.); spéc. 1352
boiste à porter lettres (
3eCpte roy. d'Et. de Lafontaine, f
o110 dans
Gay); d'où 1666 (
Fur. Roman Bourgeois, II, 65 dans
DG : Certaines
boîtes qui étaient lors nouvellement attachées à tous les coins des rues, pour faire tenir les lettres de Paris à Paris); d'où 1835 (
Ac. :
Boîte aux lettres);
2. p. anal. « cavité qui protège et contient un organe, un mécanisme » 1314 anat. (
H. de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos, 265); 1835
boîte du crâne (Ac.); 1723 mécan. (
J. Savary des Bruslons,
Dict. universel de comm., Paris :
boeste de montre);
3. p. ext. appliqué à une maison
xves.
boiste aux cailloux « prison » (
Louis XI,
Nouv., XCVI dans
Littré); 1866 (
Lar. 19e:
Boîte); 1874 péj. « lieu de travail » (
Flaubert,
Correspondance, p. 181).
Du lat. vulg. *
buxita, forme gallo-rom. issue par substitution du suff.
-ita, de
buxida (
ive-
ves., Priscien dans
Vään., p. 114) issu par substitution du suff. de l'acc. de
buxis, -idis lui-même altération, prob. d'apr. le lat.
buxus « buis » de même orig., du lat. class.
pyxis, -idis « coffret (utilisé spéc. pour le rangement des médicaments, et des cosmétiques) », empr. au gr. π
υ
ξ
ι
́
ς, de même sens (
Liddell-Scott), lui-même dér. de π
υ
́
ξ
ο
ς « buis ».