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BLAIREAU, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1312 peaux de blarel (d'apr. J. Richard, Comtesse Mahaut, 336 dans R. Hist. litt. Fr., 5eannée, 1898, p. 293); 1387-91 blariau (G. Phébus, Chasse, ms. p. 294 dans La Curne, t. 3); 2. 1751 « pinceau » (Encyclop. t. 2); Savary des Bruslons, Dict. Universel de comm., Paris, 1723, signale qu'on fait des pinceaux avec le poil du blaireau, mais n'indique pas que l'on donne le nom de blaireau à ces pinceaux. Dér. d'un rad. blar-, que l'on trouve sous l'accent dans l'a. fr. bler, adj. de couleur; suff. -eau*. Bler est attesté dans un texte du xiiies. où, avec bauçant, il qualifie la robe d'un cheval (Merveilles de Rigomer, 12284 dans Romania t. 44, p. 333); l'adj. bauçant est attesté lui-même dans une glose comme nom du blaireau (Alphita, éd. M. Mouvat d'apr. A. Thomas dans Romania, t. 35, p. 458) alors que blere est encore employé dans le patois de Boulogne pour qualifier une vache tachée de blanc (Haignere, Le Patois boulonnais, d'apr. A. Thomas, ibid., t. 36, p. 257), cf. aussi l'a.prov. blar (Donat prov. 43a, 13 dans Levy t. 1, : Blars glaucus [la glause se réfère sans doute au lat. class. glaucus « de couleur claire, gris pommelé (en parlant d'un cheval) » Virgile dans TLL s.v., 2040, 54]). Ces emplois incitent à un rapprochement avec le gaëlique d'Écosse blar « pâle » et le gall. blawr « gris, gris pâle (en parlant d'un cheval) » (Revue Celtique, Paris, Bouillon, t. 20, p. 346), qui semblent confirmer un étymon gaul. *blaros (FEW t. 1, p. 401a) celui-ci ayant désigné le blaireau, animal taché de blanc sur l'avant de la tête, sans doute par croisement avec le frq. *blari « avec une tache blanche sur le front » (Verdam); ce mot a éliminé le plus ancien taisson (xiies. dans T.-L.) cf. Tanière.