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BESOGNE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 2emoitié xiies. besonge « nécessité, besoin » (Dialogues Grégoire, éd. W. Foerster, p. 26); sens attesté jusqu'au xvies. dans Hug., encore signalé par Littré; 1160-74 « ce qui fait nécessité, besoin; affaire » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 1613 dans T.-L.) − 1611 Cotgr., signalé comme ,,vieilli`` par DG; spéc. a) ca 1195 faire sa besoigne « faire ses besoins (naturels) » (Ambroise, Guerre sainte, 3587 dans T.-L.); b) 1275-80 fam. besoigne « acte sexuel » (J. de Meung, Rose, 10598 dans T.-L.); 2. ca 1165 besoigne « misère, détresse » (G. d'Arras, Eracle, 1476 dans T.-L.); 3. 1268 besoigne « travail professionnel » (E. Boileau, Métiers, 1repart., IV, 11 dans Gdf. Compl.). De l'a.b.frq. *bisunnia, subst. fém. « soin, souci » (hyp. de V. Günther et de Frings, rapportée par FEW t. 17, pp. 279-281; Bl.-W.5), composé de la prép. bi exprimant la proximité, devenue particule de renforcement et formé parallèlement au subst. fém. a.b.frq. *sunnja « souci », attesté en lat. médiév. comme terme jur. au sens de « excuse légitime alléguée par le défaillant en justice » sous la forme sunnis fém. (vies. Lex. sal. dans Nierm.) et sonia fém. (Chilperici edict., ibid.), d'où l'a.fr. soigne « souci » (Dialogues Grégoire dans T.-L.). La formation de ce subst. fém. a.b.frq. est parallèle à celle du subst. neutre *bisunni, v. besoin. Étant donnés l'ancienneté et le grand nombre des attest. de sunnis, sonia (v. Nierm.), cette hyp. semble préférable à celle de besogne, déverbal de besogner (EWFS2, Gam. Rom.2t. 1, p. 271).