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BERNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1486 berner « moquer » (J. Michel, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 1264 : Nostre regne est des estrangiers cerné; Si grant n'y a qui n'ait esté berné); [1508 lat. bernare « faire sauter qqn en l'air sur une couverture pour s'en moquer » (G. Budé, Annotations in Pandectarum, fo10 d'apr. Brault, v. bbg., p. 234 : Caeterum quod Tranq. in sublime sago iactare dixit : vulgo bernare dicunt : id. est sago excutere sursum versus)]; 1534 berner (Rabelais, Gargantua, éd. J. Plattard, Paris, 1961, p. 13 : En ce gueret peu de bougrins sont nez, Qu'on n'ait berné sus le moulin à tan); 1611 berner « se moquer de, tromper » (Cotgr.). Dér., avec métathèse, de l'a.fr. bren « son » (v. bran), berner ayant eu sans doute d'abord le sens de « vanner le blé » (cf. Est. 1549 : Berner ou Vanner, Excutere; cf. aussi le sens 1 de berne II), d'où « faire sauter en l'air ». Cette hyp. émise d'abord par Barb. (v. bbg.), a été reprise et complétée par W. Von Wartburg (v. bbg.), puis par REW3, Bl.-W.5et Guir. (v. bbg.). J. Orr, (v. bbg.), suivi par EWFS2, s'y est rallié sur le plan phon. mais non sur le plan sém. : constatant que le sens fig. « moquer » est ant. au sens de « vanner » et s'appuyant sur une interprétation scatologique très plausible de l'expr. de Rabelais, il pense que le sens primitif serait « souiller d'excréments », berner étant alors dér. de bren « matière fécale »; cependant cette évolution sém. n'est pas confirmée. N'est pas dér. de berne2* (Dauzat 1968), plus tardif.