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BÂTON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1100 bastun « long morceau de bois servant à frapper, à se déplacer » (Roland, éd. Bédier, 1825 : Ben le batirent a fuz e a bastuns); 1172-75 baston (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. W. Foerster, 4520); 1440 spéc. baton blanc « canne blanche faite d'une branche sans écorce, symbole des pèlerins, mendiants, aveugles » (Mist. du siege d'Orl., 19124 dans Gdf. Compl.); 1680 bâton de chaise (Rich. : Bâton de chaise. Morceau de bois épais de deux, ou trois pouces, et long de six, ou sept piez qu'on met dans les portans de la chaise pour la soulever et la porter par la vile); 1928 (Lar. 20e: Mener une vie de bâton de chaise, Mener une vie désordonnée, de plaisirs, de débauches probablement par allusion aux porteurs de chaises qu'on voyait traîner, avec leurs bâtons, dans toutes sortes de lieux); b) 1erquart xiiies. « soutien » (G. de Cambrai, Barlaam et Josaphat, éd. C. Appel, 5528 dans T.-L. : Mes dous fils ieres et ma joie ... Et li bastons de ma vielleche); 2. p. ext. « tout ce qui rappelle la forme d'un bâton » fin xiiies. hérald. « bande verticale dans un blason » (J. Bretel, Tournois Chauvency, éd. H. Delmotte, 2221, Ibid. : c'est cis as armes d'or, A celle bende troncenee, D'argent et d'azur est litee A deus bastons vermaus encoste); 1611 baston rompu, à bastons rompus « à la façon de bâtons entremêlés » (Cotgr.); d'où l'emploi fig. 1690 (Fur.) [l'expr. batterie à bâtons rompus (mus. milit.) qui serait à l'orig. du tour selon Littré ne semble pas attestée av. Lar. 19e]; 1710 archit. (Rich.); 1771 mus. (Trév. : On appelle bâton de mesure, un bâton fort court, ou un simple rouleau de papier, dont le Maître de musique se sert pour battre la mesure); 3. ca 1100 « emblème d'autorité » (Roland, éd. Bédier, 247 : Livrez m'en ore le guant e le bastun); 1680 spéc. Bâton de Maréchal de France (Rich.). Du lat. vulg. *basto, dér. du b. lat. bastun « bâton » (ives., Aelius Lampridius, Comm., 13, 3 dans TLL s.v., 1783, 54), lui-même prob. subst. verbal du b. lat. *bastare « porter » (baste* et bât*), prob. à rattacher au gr. β α σ τ α ́ ζ ε ι ν « porter » (Chantraine).