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BASOCHE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − [1144 basocham, forme latinisée, en topon. (Eure-et-Loir); d'autres ex. au xiies. dans Dauzat-Rost. Lieux 1963]; début xiiies. « basilique » (Pean Gatineau, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 7676 dans T.-L. : Une autre iglise refonderent Au mur, ou le cors saint porterent, Qu'il ont la Besoiche apelee. Iqui fut jadis grant et lee La sale Valentinïen), hapax d'auteur; sens demeuré dans les topon. de même forme (Gdf.); 2. xves. « communauté des clercs du Parlement de Paris » (d'apr. le dér. basochien* attesté en 1480); 1519 (Jean Bouchet, Épitaphe de Pierre Blanchet dans Recueil de Farces, Soties et Moralités, Préface, p. 7, éd. P.L. Jacob, 1882 : Luy, jeune estant, il suyvoit le Palais Et composoit souvent rondeaux et laiz; Faisoit jouer sur eschaffaulx Bazoche, Et y jouoit par grant art sans reproche); 1611 basoche (Cotgr.); 1878 p. ext. (Ac. : Il se dit aussi familièrement des gens de justice et de palais. Il appartient à la basoche. Les habitudes de la basoche). Du lat. basilica (basilique*) « édifice public couvert où se rendait la justice (et dont certaines parties pouvaient servir de marché couvert) », « église ou chapelle chrétienne », avec évolution phonét. partic. : on attendrait *baseuche (cf. La Bazeuge Haute-Vienne). Le topon. est partic. attesté dans le Centre et la partie ouest de la lang. d'oïl jusque dans l'Aisne. Le sens du topon. se rattache soit au sens d'église ou de monument érigé en mémoire d'un martyr, bien attesté en lat. chrét. et médiév. (Nierm. s.v.), soit dans des cas partic. à celui de marché couvert; s'il est probable que le subst., en tant que nom commun, est de même orig., son cheminement est obscur; s'agit-il d'une reviviscence sav. du sens de « tribunal » qu'avait le mot en lat. class., ou de l'ext. aux clercs d'une cour de justice d'un terme appliqué à l'ensemble des ecclésiastiques attachés à une église?