BASANE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − Ca 1150
bazan « peau de mouton tannée » (
Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan 1150 : Alun et graine et poivres et safran, Peleterie,
bazan (var.
bezanne ms. A
3d'après l'éd. J.-L. Pérrier) et cordoan Et peaux de martre); 2
emoitié
xiiies.
basane (
Phelipot Paon,
Dit des Marcheans dans
A. de Montaiglon &
G. Raynaud,
Recueil gén. des Fabliaux des XIIIeet XIVes., t. 2, p. 126).
Empr. à l'a. prov.
besana, basana (
G. Fagniez,
Doc. rel. à l'hist. de l'industr. et du comm. en France, t. 1 dans Coll.
textes pour servir à l'ét. et l'enseign. de l'hist., t. 22, p. 331,
xiiies.,
Archives Narbonne), lui-même empr. à l'esp.
badana (
xves. dans
Al.; une 1
refois en 1050 sous la forme
vatanna dans
Cor. t. 1), de l'ar.
baṭāna « doublure » (
FEW t. 19, p. 29b), ar. class.
biṭāna (
Lok., p. 26). Le caractère tardif des attest. d'a. prov. et d'esp. s'explique par la qualité techn. du mot; la forme
basane issue de
badana ne peut s'expliquer que par un intermédiaire prov.