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BARRE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. I.− Début xiies. « pièce de bois, de métal, etc. longue et rigide » ici « barre d'une porte » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, Paris 1876, 147, verset 2 : Ker il ad conforté les barres [lat. vectes] de tes portes); 1690 or en barre (Fur.). A.− Sert d'arrêt, de séparation 1. 1389 « mâchoire du sanglier » (Chasse de G. Phébus, Ms. p. 61 dans La Curne : Ilz ont quatre denz, deux en la barre dessus, et deux en la barre dessoubz); 1678 p. ext. barres de la bouche du cheval (Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, 1repart., L'Art de monter à cheval); 2. 1542 « barrière qui sépare l'assistance des juges dans un tribunal » (Cl. Marot, Enfer, éd. P. Jannet, t. I, p. 51 : Encor (pour vray) mettre on n'y peut tel ordre, Que tousjours l'un l'autre ne vueille mordre, Dont raison veult qu'ainsi on les embarre [les plaideurs] Et qu'entre deux soit mys distance et barre, Comme aux chevaulx en l'estable hargneux); 3. 1678 (Guillet, op. cit., 3epart., L'art de la navigation : Barre est un amas de sable ou une chaîne de roches qui embarassent tellement l'entrée d'une Rivière, ou celle d'un Port, qu'on n'y peut passer que de haute marée, ou par des Passes). B.− Sert d'appui. 1. 1610 « pièce de bois transversale qui soutient le fond du fût » d'où être à la barre « être au niveau » (B. de Verville, Moyen de parvenir, Question I dans Hug. : Je disois que le vin estoit bas, monsieur disoit qu'il estoit à la barre); 2. 1866 gymn. barres parallèles, barres de suspension (Lar. 19e); 1928 chorégr. (Lar. 20e). C.− Donne une impulsion 1678 mar. (Guillet, op. cit., 3epart., L'art de la navigation : Barre du Gouvernail est une longue piece de bois que le Timonier ou Gouverneur tient à la main, devant l'Habitacle); 1789 fig. (être) à la barre « gouverner » (Mirab. ds Lar. 19e). II.− Trait imitant une barre 1. 1461 hérald. « trait qui sépare obliquement l'écu (d'un bâtard), de gauche à droite » (Villon, Gr. Test., 1097, éd. Longnon : De rechief donne Perrenet, J'entends le Bastard de la Barre, Pour ce qu'il est beau filz et net, En son escu en lieu de barre, Trois dez plombez, de bonne carre); 2. 1606 barres subst. plur. « jeu où les joueurs forment deux camps dont chacun est limité par une barre tracée sur le sol » d'où expr. 1554 avoir une barre « avoir un avantage » (E. Pasquier, Monophile, L. I [II, 725] dans Hug.); 1606 avoir barre sur « dominer » (Du Villars, Mém., VII, an 1556 dans Gdf. Compl.); 3. 1690 (Fur. : Barre est aussi une ligne qu'on tire avec la plume. On s'en sert pour marquer la fin d'un article, d'un chapitre, d'un traité et pour les distinguer les uns des autres) d'où 1771 mus. barres de mesure (Trév.). Empr. à un lat. vulg. *barra dont l'existence est démontrée par les corresp. romans (REW3); à rapprocher de I, le lat. médiév. barra « barrière », XIIes. (Nierm.) en partic. « barrière de péage », 1100 (Brunel, Actes de Pontieu, p. 12, no8, ibid.).