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BARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Baiart, bayard, boyart. Fin xiies. baiart « civière à divers usages » (Renaut de Montauban, p. 449 dans Gdf. Compl., s.v. baart : Porterons la pierre a no baiart feré); 1239 boieart (Cpte de l'hôtel. Coll. des histor. de Fr., t. XXII, pp. 602-603 dans Gay, s.v. bayart), forme isolée; 1321 bayard (Fondat. de l'hôpital S. Julien de Lille, ap. Monteil, xves. Hist., I, note 60, ibid.), forme attestée jusqu'à Trév. 1771, supplantée par bayart dep. xves. dans Gay. B. Beart, bard. 1239 béart (Cpte de l'hôtel. Coll. des histor. de Fr., t. XXII, p. 602-3 dans Gay), forme encore en usage fin xives., ibid.; xvies. bar (Compt. de dép. du chât. de Gaillon, p. 86 dans Gdf. Compl.); 1752 bard (Trév.). Orig. controversée; l'hyp. d'une dér. de l'a. fr. baer, beer, bayer* (bard désignant une civière à claire-voie et non en bois plein) fait difficulté du point de vue phonét., ne pouvant expliquer la forme baiart du xiies., la forme corresp. bayer avec yod intervocalique n'étant pas attestée av. le xives. (O. Bloch dans R. Ling. rom., t. 11, pp. 323-325 explique la forme baiart à partir de baer par une altération subie par ce terme techn. en dehors des règles phonét.). L'hyp. d'un rattachement à l'a. fr. bail « poutre » (lat. bajulus), bailler « porter » (lat. bajulare) fait difficulté du point de vue phonét étant donnée l'absence de formes anc. en -ill-. L'hyp. d'un étymon gaul. *bagareto- composé du gaul. *bagus (à rattacher à l'i.-e. *bhāghu-s « bras ») et du suff. collectif gaul. -areto (Hubschmied dans Vox rom., t. 2, pp. 24-33) ne repose pas sur des bases solides; Pat. Suisse rom. signale, s.v. byerdo « chariot », mot rattaché à bard bayart par Hubschmied, que ce dernier a pour ce mot de Suisse romande abandonné son hypothèse. L'hyp. de Gamillscheg (Z. rom. Philol., t. 43, p. 557 et EWFS2) supposant une forme intermédiaire *berard issue du frq. *bërhard « porteur » (à rattacher au frq. *bëran « porter », v. bière) fait difficulté du point de vue phonét., car ce phénomène se traduirait, semble-t-il, non par une chute du 1err mais par sa dissimilation en -l- (cf. peregrinum > pelerin). L'hyp. de baiart, dér. de l'adj. bai* par assimilation du brancard avec la monture (Cor., s.v. bayarde) doit être écartée pour des motifs phonét. et sémantique.