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BAISER1, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 950-1000 trans. « appliquer ses lèvres sur une partie d'un être ou d'une chose en signe d'affection ou de respect » (Passion de Clermont-Ferrand, 28 dans K. Bartsch. Chrestomathie de l'a. fr., p. 7 : Judas li fel ensenna fei : ,,celui prendet cui baisarei``); b) 1578 baiser la (les) main(s) « prendre congé, remercier, ne pas prendre en considération » (H. Estienne, Dial. du lang. franç. ital., II, 108-109 dans Hug.); 2. a) xiies. trans. dans les relations amoureuses (Mém. Ant. Normandie, 3es. VII, 527 : Alques se torne à sa mesure O lie se coche, molt li plest Qu'il la conoisse et qu'il la best, Et si fait il, c'est veritez); b) 1461 intrans. (Villon, Testament, 1478 : Sur mol duvet assis, un gras chanoine [...] A son costé gisant dame Sidoine [...] Boire ypocras, a jour et a nuytes, Rire, jouer, mignonner et baisier, Et nu a nu, pour mieulx des corps s'aisier, Les vy tous deux, par ung trou de mortaise); 3. ca 1500 « posséder, tromper, attraper » (Test. de Path., p. 187 dans Moisy : Je suis basi, se Dieu ne m'ayde), attest. isolée; 1881 « posséder, tromper, attraper » (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod.; Baiser − Se faire −. Se laisser tromper grossièrement, se laisser voler. − Etre baisé, être trompé, avoir le dessous dans une affaire d'amour, dans une affaire quelconque, dans une partie de jeu [...] atout, ratatout, le poil de mes ... moustaches et je prends tout ... vous êtes baisée, ma petite mère). Du lat. basiare « donner un baiser » attesté aussi bien pour désigner un baiser entre amants (Catulle, 8, 18, dans TLL s.v., 1773, 46) qu'un baiser de politesse ou de respect (Martial, 10, 72, 7 dans TLL s.v., 1773, 57).