ANCÔNE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. Début
xiiies. « bannière des Grecs sur laquelle était une image pieuse » (
Villehardouin,
Histoire de la conquête de Constantinople, 228, Wailly ds
Gdf.,
s.v. icoine : Et pardi son gonfanon emperial, et une
ancone qu'il faisoit porter devant lui, ou il se fioit moult, il et li autre Gré; en cele
ancone ere Nostre Dame formee); 1750 (
Mén. :
Ancone. Vieux mot qui signifie image);
2. 1817,
supra ex. 1.
1 empr. au gr. byz. ε
ι
̓
κ
ο
́
ν
α (
Du Cange), gr. ε
ι
̓
κ
ω
́
ν « image » attesté dep. Hérodote (2, 130, 143 ds
Bailly); voir
icône; la forme
ancône a été introduite par les croisés qui ont participé à la prise de Constantinople avec les Vénitiens (
cf. Villehard.,
loc. cit., Henri de Valenciennes,
Histoire de l'empereur Henri, Continuation de la Conquête de Const., Wailly, 663 ds T.-L.) (
FEW t. 3,
s.v. eikon); 2 Stendhal empr. le sens mod. à l'ital.
ancona, attesté au sens de « tableau à sujet religieux » dep. la fin
xives. début
xves. (
Cennini,
Il libro dell'arte, 79 ds
Batt. t. 1 1961,
s.v.).