ANALPHABÈTE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1598 subst. (
Joubert,
Annotations sur la chir. de Guy de Chauliac ds
Gdf. Compl. : C'est tres mal fait de permettre l'exercice de la chirurgie, l'une des plus dignes parties de la medecine [comme j'ay souvent ouy dire a mon pere] a ces ignorans
analphabètes, qui n'estudierent jamais en aucune livre), attest. isolée;
2. repris 1938,
supra.
1 empr. au gr. α
̓
ν
α
λ
φ
α
́
ϐ
η
τ
ο
ς « qui ne connaît pas l'alphabet » (
Philyll.,
Com. fr., 2, 857 ds
Bailly); un lat.
analphabetus, attesté par Baronius au
xvies. est signalé par
Du Cange s.v.; 2 même orig., à rapprocher de l'ital., d'abord
analfabeto, adj., dep. 1688 (
Note al Malmantile ds
Batt.);
cf. 1860 (
Fil. Ugolini,
Vocabolario di parole e modi errati, 27
Ibid. où il souligne l'incorrection de la forme au
xixes. :
Analfabeto, cioè che non conosce l'alfabeto : abbiamo in questo senso
illetterato, idiota, senza lettere, e perció non mi par necessaria la nuova voce); puis
analfabeta subst. au
xixes. (
Collodi, 678,
ibid.).