ANACHORÈTE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST. − Fin
xiies.
anacorittes « religieux vivant dans la solitude » (
Trad. des serm. de S. Bern., 87, 30 ds
Gdf. Compl. : Si com dist nostre maistres sainz Benoiz des
anacorittes); encore en 1545 forme
anachorite «
id. » (
J. Bouchet,
Epistres morales du Traverseur, I, 2 ds
Hug. : Ainsi qu'on veoit de sainct anthoine hermyte Lequel estoit si bon
anachorite); 1598
anachorete «
id. » (Fr.
Feu-Ardent,
IIeSepmaine des dialogues, I, 226, cité par Vaganay ds
Fr. mod., t. 5, p. 70, [sans attest.]); 1610 (
P. Coton,
Institution Catholique, I, 642, cité par Vaganay ds
R. de Philologie Française, t. 43, p. 120 : Sainct Antoine...
anachorete).
Empr. au lat. eccl.
anachoreta (du gr. eccl. α
̓
ν
α
χ
ω
ρ
η
τ
η
́
ς de α
̓
ν
α
χ
ω
ρ
ε
ι
̂
ν « se retirer ») attesté au même sens dep.
St Jérôme,
Epist., 22, 34 ds
TLL s.v., 13, 45 : anachoretae qui soli habitant per deserta; voir
Théol. Cath., I, I; forme lat.
anachorita ds Venance Fortunat,
Notes tironiennes et Isidore
(TLL s.v.), d'apr. la prononciation -ι- de -η- en gr. tardif.
− Anachorétique, 1846,
Besch. t. 1
Suppl.;
anachorétisme, 1840,
supra.