AMISSION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − « perte, privation » (
Vie S. Clém., Richel, 818, f
o293 r
ods
Gdf. : Il n'est pas por ice tormentez a droit par l'
amission d'oir [lire oïr] et de veoir); spéc.
a) jur. 1230 « peine pécuniaire prononcée en justice » (Sept. 1230,
Ch. de Thib. de Champ. Arch. comm. Troyes,
ibid. : Ne armeures a cez de la comune de Troies ne soient prises por detes ne por pleges, ne por autres
amissions). − 1367
ibid.; 1334 dr. « confiscation de biens » (
Gir. de Ross. 3333, Mignard,
ibid. : Se li rois qu'est tes sires te velt en paiz soffrir Par les belles requestes com li voudras offrir, D'
amissions quelconques, bon droit hastis prendras);
b) 1877 théol. (
Littré Suppl. : L'
amission de la grâce).
Empr. au lat.
amissio attesté au sens de « perte » (sens gén.) dep.
Rhet. Herrenius, I, 14, 24 ds
TLL s.v., 1917, 30 : exercitus amissione; au sens jur. dep.
Cicéron,
Pis., 43,
ibid., 1918, 3 : poena bonorum odium, nota inusta senatus, amissio dignitatis;
id. Tusc., 4, 10,
ibid. 1918, 4 : bonorum amissio... caecitas... exilium; l'accept. théol. est issue de
admissible*
, admissibilité*.