ALOÈS2, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1160 bot. « plante grasse, dont les feuilles contiennent un suc amer » (
Roman de Troie, éd. L. Constans, 16771 ds T.-L. : Dous vaisseaus ... Toz pleins de basme e d'
aloès); la forme
aloé est attestée du
xiiieau
xviiies.;
2. xvies bot. « bois odoriférant provenant d'un arbre d'Asie » (
O. de Serres, 903 ds
Littré : Mascher noix muscate, du bois d'
aloës, d'iris de Florence), souvent confondu avec 1.
Empr. au gr. α
̓
λ
ο
́
η, -ηs, au sens 1 (
Dioscoride, 3, 25 ds
Bailly), passé en lat. sous la forme
aloe, es (
Celse, 1, 3, p. 20 ds
TLL s.v., 1713, 70 : aloen sumat), puis, à partir du
vies.,
aloes, -is (
Oribase,
Syn., 1, 17,
ibid., 1714, 5 : aloes acutus) prob. sous l'influence de l'expr.
lignum aloes; voir
André Bot. 1956, p. 24; sert à désigner l'arbre
Aquilaria L., sens 2, déjà au
vies. (
Grégoire Le Grand,
Epist., 8, 33, p. 36, 6 ds
TLL s.v. aloe, 1714, 7 : alois lignum ... quod per incensum bene redoleat), fréquemment en lat. médiév. (
Mittellat. W. s.v., 498, 25-37).