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AIGUILLON, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. Mil. xies. « tige de fer aiguë qu'on fixe à l'extrémité d'un bâton et dont on pique les bœufs pour les exciter » (Voy. de Charlem., 286 ds Gdf. Compl. : Il ne vait mie a piet, l'aguillun en sa main); d'où fig. 1174 « ce qui pique, incite à agir » (Vie de S. Thomas, éd. Bekker, 81 b, 23 ds T.-L. : Il ad a governer une gent pauteniere; S'ele aveit liu e aise, l'aguilun ad deriere); xiiies. « id. » (en parlant d'un sentiment) » (Greg., Sermons sur Ezéchiel, éd. Hofmann, 35, 33, ibid. : par l'awillon d'iror vencuz -iracundiae stimulis victus-); 2. p. ext. a) xiiies. « crochet à venin du serpent » (Roman du Comte de Poitiers, éd. F. Michel, 31, ibid. : Li serpens est a lui venus... Son aguillon li a jeté); b) 1567 entomol. « dard d'une guêpe » (Amyot, Périclès, 36 ds Hug. : Le peuple laissa le courroux qu'il avoit contre luy, ne plus ne moins que la mousche guespe laisse l'aguillon en donnant le coup); c) 1606 « piquants du hérisson » (Nicot : Aguillons des herissons et porcs espis, spinae); d'où 1771 hist. nat., Trév. : [...] On a aussi donné le nom d'aiguillon [...] aux parties osseuses et pointues qui sont dans les nageoires, & sur d'autres parties du corps de la plûpart des poissons; d) 1771 bot. (ibid. : Aiguillon. Aculeus en Botanique, c'est, suivant Linnaeus, une pointe fragile, qui est si peu adhérente à la plante, qu'on peut la détacher aisément, sans rien déchirer. Cette circonstance la distingue de l'épine : mais communément ce mot se dit des pointes qu'on trouve autour des feuilles, ou sur les feuilles, comme sont celles des feuilles de choux); e) 1752 chasse (Trév. [...] Ce sont les fientes & les fumées des bêtes fauves qui ont une pointe au bout [...] Ces fumées ont des aiguillons). − 1863, Littré; f) 1838 technol., (Ac. Compl. 1842 : Aiguillon [...] Fausse direction du diamant à rabot sur une glace); sens repris ds Besch. 1845 uniquement; 3. xives. « sommet » (Froiss., Poés., II, 166, 156, Scheler ds Gdf. : Tant alammes a ceste fois Devant nous a l'escantillon Que, droitement en l'aguillon D'un terne gracieus et cointe), attest. isolée. Du lat. vulg. acŭleōnem, acc. de aculeo, attesté ds les Gloses de Reichenau (gloss. alphabétique, éd. Klein-Labhardt, 111, p. 153 : aculeus : aculionis). Pour la prononc. ül devenue üil au xvies. et a- initial devenu ai-, même explication que pour aiguille* d'apr. Fouché; cette hyp. rend caduque celle de Förster ds Z. rom Philol., 3, 515 qui suppose un lat. *aquilionem.