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AIDE1, subst. fém.
Étymol. ET HIST. I.− 842 aiudha « action de porter secours » (Serm. de Strasb., Bartsch, Chrest., 3eéd., col. 3 ds Gdf. : Si salvarai eo cist meon fradre Karlo, et in aiudha et in cadhuna cosa); xies. ajude (Alexis, éd. Paris et Pannier, 107 e : Quer par cestui avrons nos bone ajude); ca 1100 aiude (Roland, éd. Bédier, 1336 : De Mahumet ja n'i avrez aiude); déb. xiies. aiue (Psautier Oxford, éd. Michel, XXI ds Gdf. : Ne esluiegneras ta aiue de mei). II.− 1160-1174 aïe, dr. médiév. « service dû au seigneur par les habitants de la seigneurie, corvée » (Wace, Rou, éd. Andresen, III, 840 ds H.-E. Keller, Étude descriptive sur le vocab. de Wace, Paris, 1953, p. 386 : Tote jur sunt lur bestes prises Pur aïes e pur servisces); 1174 aïe al vescunte « aide au vicomte » exprime une réalité jur. angl. (G. de Pont-Ste-Maxence, Vie de St Thomas, éd. Walberg, 754 : Car en Engletere a une custume mise : Que l'« aïe al vescunte » est par les cuntez prise); 1310 dr. médiév. aide « redevance exigible par le seigneur de ses vassaux aux quatre cas [rançon du seigneur, mariage de sa fille, départ pour la croisade, armement de son fils chevalier] » (Cour des Comptes de Paris; registre angevin, fo60 ds Du Cange s.v. auxilium : Tailles ne sont mie Aydes [...] car tailles sont levées par cas de necessité, et de volenté de Prince. Mais celles Aydes nul ne puet lever, si ce n'est û cas pour quoy elles sont deuës), devenu terme hist. avec la fin de l'Ancien régime. Déverbal de l'a. fr. aïer, aidier (aider*), dont il reflète les différentes formes : aiudha (avec -d- fricatif rendu par -dh-), 842, ajude xies., aiude ca 1100 d'apr. un inf. refait sur aiud(e) xes. (< lat. adjutat); aiue début xiies. d'apr. l'inf. aiuer refait sur aiue ca 1100 (< lat. adjutat); aïe 1130-1140 (aide2*) d'apr. l'inf. aïer refait sur aïe ca 1100 issu de aieu (< lat. adjutat) par délabialisation du ü accentué sous l'action du y précédent, lequel s'est ensuite fondu avec i; aide 1268-1271 d'apr. aidier (aider) xies. n'est pas ordinairement exprimé en lat. médiév. par adjutorium mais par auxilium, voir Du Cange et aussi Nierm. t. 1 1954-58, s.v. auxilium.